Assise, debout, couchée! (Ovidie, Lattès)

Cela fait quelques années que je m’intéresse au travail d’Ovidie, dont je trouve les entretiens particulièrement pertinents, cependant, je n’avais pas encore pris le temps de lire un de ses ouvrages. Après avoir écouté son entretien par Charline Vanhoenacker dans Le grand dimanche soir sur France inter (la preuve qu’ils ne devraient pas arrêter cette émission car elle est prescriptrice de produits culturels, mais passons), j’ai été intriguée par Assise, debout, couchée, dont le sujet, pour résumer à gros traits est: cause féministe et cause des canidés, même combat!

Celleux qui me connaissent ne seront pas étonné.es que j’ai choisi un texte ayant un lien avec la cause animale. Je découvre ainsi la formidable collection Bestial chez Jean-Claude Lattès, dirigée par Isabelle Sorrente et Clara Dupont-Monod (qu’on entend également sur France inter) . Bref, de quoi ça parle?

Eh bien figurez vous qu’il est loin d’être farfelu d’envisager la cause féministe et canidée en parallèle. Si cela m’a surprise au départ, la démonstration d’Ovidie, exemples et références à l’appui est on ne peut plus limpide.

En partant d’un récit autobiographique où l’on sent l’amour d’Ovidie pour les chiens qui ont jalonné sa vie, l’autrice déroule un argumentaire implacable sans jamais être péremptoire ni dénuée d’humour. Elle y ajoute des réflexions bienvenues sur la cause animale, que ce soit sur les élevages de chiens de race ou les animaux de laboratoire par exemple.

Ce récit au ton enlevé, argumenté sans jamais être rébarbatif, plein d’autodérision, hilarant quand l’autrice décrit les chiens un peu hors normes qui ont partagé un bout de sa vie (admettons le, nos chiens on les adore mais parfois on tombe sur des neuneus ou des spécimens compliqués) et devient émouvant quand elle parle du deuil inévitable qui survient quand l’animal est en fin de vie.

Que vous soyez fan des chiens ou non, je vous conseille la lecture de cet essai à la fois pertinent, touchant, caustique et très agréable à lire (dans le sens d’une lecture fluide, car le patriarcat appliqué aux femmes et aux chiens n’est pas agréable, entendons nous bien)

J’ai une pensée pour mon premier chien, Jipsie , le caniche à sa mémère rigolo et futé qui m’a accompagnée de ses 2 mois à ses 11 ans dont la perte a été un deuil qui a eu bien du mal à s’apaiser et Falco, mon chien actuel, adopté à l’âge de 8 ans, qui chemine vaillamment sur ses 14, c’est mon pot de colle pétochard qui n’impressionne pas grand monde.

Publié par smiky76

Autrice cinéphile et lectrice enthousiaste

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