J’ai commencé à lire des romans d’Agnès Martin-Lugand par hasard. Ma mère m’a donné : Entre mes mains le bonheur se faufile, après l’avoir lu. J’avais été intriguée, alors, par son sujet original: la couture. Malgré quelques bémols, j’avais apprécié ma lecture. J’ai donc poursuivi la découverte de cette autrice avec Désolée, je suis attendue qui m’avait plutôt déçue. Le personnage principal de petite bourgeoise blanche ayant des problèmes existentiel m’avait horripilée pour être honnête. J’ai longtemps hésité avant de lire À la lumière du petit matin, que j’avais acquis dans un lot de livres d’occasion, car le thème me semblait le même: la petite bourgeoise parisienne avec des nœuds au cerveau. J’avais bien tort de rester sur des a priori. Petit résumé:
Hortense, quarante ans, professeure de danse à Paris, est empêtrée dans son histoire d’amour avec un homme marié et son école de danse dans laquelle elle ne s’épanouit plus. Un arrêt forcé lui permettra de prendre du recul et de décider de la nouvelle direction à donner à sa vie.
Si la thématique dont je vous parlais précédemment ressort de nouveau (Alain Souchon a dit qu’on écrivait toujours la même chanson, dans le fond), le traitement n’est pas le même. Je me suis beaucoup attachée à Hortense et à son histoire. Le Lubéron où elle part se mettre au vert est très bien décrit et j’avais très envie de lui rendre visite dans sa maison de campagne. Les personnages sont attachants, l’écriture, bien qu’un peu démonstrative parfois à mon goût, est maitrisée ainsi que l’histoire qui se tient bien jusqu’au bout. Je n’avais pas envie de quitter ce roman, ni Hortense, dans laquelle j’ai retrouvé des amies danseuses elles aussi.
C’est donc un très joli roman, une instrospection bien menée avec beaucoup de douceur et de verdure.
Finalement, je vais peut-être lire d’autres romans de cette autrice!
Solène Hervieu 